REZ-DE-CHAUSSE + Chaque matin une foule d'hystéros-maniaques se déversent au sein de ce hall. Chaque matin, les gens se bousculent, renversent des cafés, trépignent dans les escaliers parce qu'une sale conne de pigiste à fait tomber son dossier de 500 pages sur le sol et personne ne l'aide à ramasser, ce qui provoque un embouteillage monstre et et en retard la plus part du personnel. Chaque matin, les portiers se délectent de voir tant d'énergie dépensée, ils savent bien que dix heures plus tard, à la sortie des bureaux, toutes ces piles électriques, vidées par leur journée, rejoindront faiblement leurs habitats, dépités et lessivés, en sachant tout aussi bien que le lendemain matin, ils reverront se jouer cette même scène.

PREMIER ÉTAGE + C'est ici que commence la vie du journal. Dès que vous sortez des ascenseurs, vous vous retrouvez face à de grandes portes en verres où est inscrit le nom du magazine. Impossible de ne pas savoir où vous êtes. A cet étage du bâtiment vous trouverez l'accueil, où les standardistes, aussi bien hommes que femmes, se racontent les derniers ragots autour d'un café fumant. Mais ici, on trouve aussi le conseil d'administration qui se réunit le plus régulièrement possible, les ressources humaines et les bureaux de ceux qui travaillent dans la publicité et la communication du magazine.

DEUXIÈME ÉTAGE + Les gens crient tout le temps. A cet étage, il n'y a pas une minute qui se passe sans que quelqu'un ne court à travers les couloirs ou hurle parce que quelque chose ne va pas. Ici ce sont les gens de la rédaction, de la mode et de la beauté qui s'écharpent. On trouve aussi les bureaux des personnes qui s'occupent du 'magazine'. Soit, les divers responsables ou rédacteurs des divers sections, appelons-les comme ça, de Trendy. Attention où vous mettez les pieds : nos artistes, parfois exubérants, sont reconnus pour être bordéliques. Pas d'affolement si vous trouvez des mètres de tissus étalés sur le sol.

TROISIÈME ÉTAGE + Parce qu'un magazine de mode digne de ce nom n'est rien sans ses maquettistes, sa partie édition et son secrétariat de rédaction, Trendy n'est pas en reste et a un étage spécialement conçu pour toutes les personnes qui occupent les postes cités ci-dessus. Les téléphones qui sonnent, ici, ça les connait. Le secrétariat de rédaction est d'ailleurs toujours débordé et transfère souvent ses appels entrants vers les standardistes du premier étage. Les décisions concernant le numéro final sont prises par ici, tout au moins en ce qui concerne l'agencement des articles. Ce qui n'est pas une mince affaire puisque tous les rédacteurs n'ont pas la chance d'être publiés à chaque numéro.

QUATREIÈME ÉTAGE + Le quatrième étage n'est pas connu pour que les gens qui y travaillent soient hautement estimés par les rédacteurs du magazine. Évidemment que sans leur travail acharné Trendy ne ressemblerait à rien, mais sans doute du fait de leur éloignement géographique, les personnes qui travaillent ici ne sont pas appréciées du reste de l'équipe. Entre les mannequins qui piquent souvent des crises, les geeks qui s'occupent du site internet et qui font des blagues de geeks et les étrangers recrutés pour se charger du magazine à l'international, cet étage regorge de personnalités différentes, ce qui donne parfois lieu à des scènes plutôt étranges.

LE TOIT + Monopolisé par Trendy, le toit de ce building est utilisé pour des séances photos urbaines ou des soirées privées organisées par la PDG Donna Meade, qui n'hésite pas à user de ses contacts pour faire installer et désinstaller, le temps d'une soirée quelques six jacuzzis, juste parce qu'elle voulait faire trempette. Des cocktails sont également planifiés sur le toit et quand rien ne s'y passe, certains curieux aiment bien chiper la clef à l'accueil et monter jusqu'ici se ressourcer et admirer la vue sur Philadelphie, magnifique à la nuit tombée.